La FORET NORMANDE

DANGER pour les FORETS Française ...et  Normande

 La filière "bois - énergie" s'étend, grâce notamment aux approvisionnements des chaufferies collectives mais aussi par le développement de la filière  "bois de trituration" (panneaux agglomérés, papetier). Si nous sommes accessibles à la première, nous le sommes un peu moins sur la seconde qui, constat aidant, porte soucis. Les usines de transformation en trituration sont détenues par des grands groupes internationaux et étrangers et, par conséquent, sont nettement moins préoccupés par la qualité "durable" des forêts françaises. Bien que ces groupes soient pourvoyeurs d'emplois ici et là, il est très regrettable de voir se dégrader nos forêts par des gens qui n'ont, en réalité, en tête que le fameux "profit".Il y a 50 ans, nous entendions l'expression "vite et bien"; maintenant nous n'entendons qu'une partie "vite". 

L'alimentation de ces usines de transformation est assurée en grande partie par des rondins issus directement des forêts, le reste étant produit par diverses grumes inutilisables en débit classique du bois. 

Par contre, la filière "bois - énergie" doit permettre d'atteindre d'ici à 2020, le quota fixé par le Gouvernement en matière d'énergie renouvelable (23% env.). Cette énergie produite à partir du bois est considérée "carboneutre" et porteuse d'emplois pérennes et non délocalisables. Pour cela, le renouvellement forestier doit être une des grandes priorités, amont et aval, qu'il s'agisse de l'entretien de nos forêts (replantations, entretien des dessertes....) ou encore de constructions de grosses centrales biomasse de cogénération. Les prix de revient d'exploitation d'une chaufferie bois (en collectif) permet d'économiser (selon des élus de collectivités) jusqu'à 30% sur la facture énergie. De plus, nous ne sommes pas sujets à des fluctuations importantes des cours comme c'est le cas du pétrole par exemple. 

Toutefois, nous avons de nombreux freins quant à l'exploitation "normale" de nos forêts. Ce sont les dessertes extérieures et intérieures. Les morcellements fonciers représentent l'essentiel de ces freins. Mais il faut aussi savoir que 75% des forêts françaises sont détenus par des privés et que seuls, ceux qui possédent plus de 25 Ha sont tenus à une gestion encadrée. Les reprises successorales viennent souvent aggraver la situation. Il y a urgence à engager des nouvelles dispositions afin de voir perdurer nos "forêts équitables", d'autant que des petits propriétaires sont de plus en plus démarchés pour céder leurs parcelles à des fins d'arasement pour un "urbanisme scélérat". Ce dernier sujet est probablement le pire qui soit car il engage complètement notre environnement et notre biodiversité. 

Alors, comme le rappelle l'image ci-dessus, nous disons OUI à notre démarche purement citoyenne :

"le Sauvage ce n'est pas celui qui vit dans la forêt, c'est celui qui la détruit". 

Dites-le avec nous....!!!

Pôle écologie de Normandie