Ce QUE VOUS DEVEZ SAVOIR ....
La loi sur la transition énergétique qui a été récemment votée début 2015, prévoit notamment la possibilité de mise en concurrence pour les consessions hydroélectriques. Nous sommes beaucoup à avoir souhaité cette disposition légale qui, jusqu'à présent était réservée à EDF, seul concessionnaire historique.
Les candidats potentiels à ces attributions nouvelles ont un regard "serré" sur les préparations de ces concessions issues du nouveau cadre règlementaire. Toutefois, nous apprenons que leur inquiétude est grandissante au point de voir la possibilité que les préférences aillent vers le concessionnaire historique. En effet, plusieurs contrats de concession, attribués pour une durée de 75 ans, arrivent on sont déjà arrivés à échéance. C'est le cas des 2 barrages de Vézins et de La Roche Qui Boit dont les installations sont en ce moment sans attribution.
Cela pose déjà de nombreuses interrogations, d'abord sur le principe de la mise en concurrence et, ensuite sur la mise en veilleuse possible de cette croissance "verte". Malgré des années de tergiversations et de blocages de dossiers, le Gouvernement, serait bien inspiré de veiller au bon fonctionnement de la mise en concurrence et de respecter scrupuleusement les dispositions qu'il à lui-même initiées sur le fond de la Loi de Transition énergétique. Sauf à lui de se mettre en défaut vis à vis de ses propres propositions qu'il entend défendre lors de la future COP 21 en décembre. Mais à des contradictions, nous sommes désormais habitués....!!!
à propos de la SURPECHE...
Pratiquée de manière outrancière, elle menace la biodiversité. Selon le PNUE (*) , d'ici 2050,si le rythme reste le même, la quasi-totalité des espèces de poissons et de crustacés pêchés pour la consommation aura disparu. Une étude la plus exhaustive à ce jour a été réalisée. Il s'agit d'une "alerte casse-cou". Les scientifiques qui ont pratiqué cette enquête concluent que la disparition accélérée de la biodiversité marine, résultant de la surpêche et de la pollution, menace la sécurité alimentaire de la planète et l'environnement dans son ensemble. Des espèces sont menacées. En l'état, 30% des espèces de poissons et crustacés sont en train de disparaitre.
Outre la pollution généralisée, nous sommes en présence de navires-usines qui raclent les fonds marins sans la moindre complaisance. Non seulement, nous nous interdisons de toute gestion de la ressource, mais en même temps, la pêche dite "artisanale" va complètement disparaitre. Tout cela grâce à l'application stricto sensu des définitions lobbyistes de Bruxelles privilégiant le "profit"...sans le mondre plan "durable".
Il est particulièrement démontré que les écosystèmes sont soumis à une pression sans précédent, ce qui menace les perspectives de développement durable. Des réponses doivent être apportées sans délai mais comment faire dès lors où nous avons des technocrates européens qui agissent sans vergogne, ou des "politiques" qui, en 2015, malgré toutes les recommandations d'usage, n'en font qu'à leur tête et profèrent sans limite des propos contraires à l'équilibre naturel et de la biodiversité. Quand aurons-nous des gouvernants conscients des risques encourus? Quand aurons-nous des élus "compétents" et choisis autrement que par leur jolies paroles sans fondement? Une chose est certaine, les populations de 2015 sur ces sujets éco-durables, ne sont pas ceux que nous avions hier. Nous le voyons à chaque élection dans les urnes....!
Ramené au plan régional normand, nous souhaitons vivement un sursaut de la part de nos concitoyens.
Pôle écologie de Normandie
(*) PNUE : Programme des Nations Unies pour l'Environnement